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 Résumé des conférences du 5e Rendez-vous Bio

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AuteurMessage
Marie-Andrée
Rang: facilitateur
Marie-Andrée


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Résumé des conférences du 5e Rendez-vous Bio Empty
MessageSujet: Résumé des conférences du 5e Rendez-vous Bio   Résumé des conférences du 5e Rendez-vous Bio EmptyLun 21 Nov à 13:34

Oscar et moi avons été au 5e Rendez-vous Bio à Victoriaville, dans le but d'en apprendre davantage sur la réalité des agriculteurs bio au Québec. Quatre conférences étaient à l'horaire : l'utilisation du bois raméal fragmenté ; la conservation des races du patrimoine ; l'écoforesterie ; la serriculture et les serres.

Cette fin de semaine réunissait des étudiants en agriculture biologique et en agronomie.

L'agriculture biologique est un domaine très complexe, qui demande à être vu comme un tout. Voici donc en bref quelques aspects des conférences :

- Le milieu est difficile car les producteurs d'ici ne produisent pas assez de semences bio.
- 85% des fruits et légumes biologiques achetés au Québec sont importés.
- Le bio est contrôlé par les multinationales, qui ont chacune leur filière bio.
- Le bio peut être aussi polluant que l'industriel: exemple, trop de fertilisants, même naturel, peut être lessivé par les eaux de pluie et polluer ainsi les cours d'eau.
- Les produits bio et du terroir sont vus comme des produits de luxe, surtout en période de récession.
- Les recherches tentent de se faire pour convertir le conventionnel en bio : mais le défi est grand car se sont des monocultures et sur des grandes surfaces. En ce moment la recherche (sur les pratiques agricioles, la mise en marché, la phytoprotection, la fertilisation...) se fait surtout par les petits producteurs, à leur frais, et sans aide la plupart du temps.
- Et pour ceux qui s'intéressent à la production animale, l'avocat Yves Bernachez nous a entretenu sur la nécessité de protéger trois races du patrimoines québécois : le cheval canadien, la vache canadienne et la poule Chantecler. Il est le président du Front commun de conservation des races du patrimoine du Québec. Ce sont des animaux qui sont solides, forts, habitués aux hivers glacials de notre pays. "Pourquoi protéger les races du patrimoine? Pour la conservation de la diversité génétique ; pour sauver les populations ; les races ; pour la protection de la planète. C'est aussi une question d'identité nationale...".


Les producteurs conventionnels sont habitués de contrôler l'environnement. Mais les agriculteurs bio et ceux qui désirent rester traditionnels savent qu'il faut s'adapter au milieu et à ses changements, et non l'inverse.
Des idées ont été mise en avant-plan pour encourager les jeunes agriculteurs bio, pour les aider à démarer leur entreprise. Car en ce moment, les terres sont très dispendieuses, il faut avoir des contacts dans le milieu. Faire sa place sur un marché industriel n'est pas évident. Donc, il pourrait y avoir une association d'un(e) jeune agriculteur(trice) parrainé par un agriculteur déjà installé, approchant la retraite. Comme ça, l'expérience et les idées se côtoieraient. Car les jeunes ou les gens de la ville qui effectuent un retour à la terre sans formation en agriculture connaissent l'échec : ils n'ont pas le savoir-faire pour gérer une ferme.

L'idée a aussi été lancée d'aller voir les fermes non bio pour les convaincre de la rentabilité du bio et trouver des solutions autres que les produits chimiques. Parce qu'il y a déjà beaucoup de fermes existantes, ils vaudraient mieux tenter de convertir plutôt que de défricher tout le Québec ! Parmi les alternatives aux engrais, Jacques Hébert nous a parlé du BRF (bois raméal fragmenté) : "Dans la nature, le sol des forêts feuillues est l'un des plus riches qui soit. Les feuilles et les brindilles tombées au sol se décomposent, créant un cycle de vie des plus dynamiques. Une enzyme, la lignoperoxydase se fixe sur le mycélium des Basidiomycètes amenant, entre autres, des propriétés antibiotiques".
Deux ressources à ce sujet:
http://users.skynet.be/BRFinfo/
www.nextcity.com/go/jardins.html

Il y avait aussi un conférencier qui nous a parlé de son expérience en tant qu'écoforestier, bio et équitable. Il voit la forêt comme une diversité écologique totale. Il amenait l'idée d'instaurer de la variété dans les plantations (tout autant dans la culture maraîchère, dans l'élevage...). Une épidémie, c'est difficile quand il y a de la variété. Donc, il faudrait réintégerer de la diversité dans les plantations et les anciens pâturages.
"L'écoforesterie est le compagnon idéal de l'agriculture biologique, pendant l'hiver et dans les régions limitrophes à l'agriculture. En soignant bien nos forêts, on s'assure d'une protection et d'un équilibre écosystémique tout en arrondissant bien nos budgets annuels. C'est un travail qui se fait avec respect et qui promeut la santé de nos paysages, à long terme pour le bénéfice de plusieurs générations. "

Bob Eichenberger (ancien bûcheron) travaille surtout en Gaspésie, à Maria, ou vous pouvez le rencontrer et voir comment il effectue son travail de moine, en soignant les arbres et en préservant leur valeur et leur richesse. C'est de la permaculture en forêt. Si vous voulez en savoir davantage, il y a Gilbert Otis que vous pouvez contacter au 1-418-776-2823. Il y a aussi à Maniwaki LA FORÊT DE L'AIGLE (forêt communautaire au Québec) où vous pouvez vous rendre. Et également deux sites internet:
www.cepaf.ca
www.laplumedefeu.com
Et le livre de Léonard Otis UNE FORÊT POUR VIVRE.
http://www.er.uqam.ca/nobel/grip/dr/afq/table.htm

Nous savons que d'un point de vue économique il est mieux de préserver ce que nous avons autour de soi. En encourageant les produits de l'extérieur nous entretenons la misère des peuples démunis, qui n'ont pas tout ce qu'il faut pour vivre mais qui travaillent comme des malades pour survivre et entretenir nos besoins de luxe tel le café, le thé, le chocolat, le sucre , les fruits exotiques (citron, banane, avocat, mangue...).
Je suis moi-même consommatrice de ses produits. Je sais qu'il faut trouver des alternatives. C'est possible. Mais comment changer nos habitudes alimentaires ? Je sais qu'en région, c'est beaucoup plus facile de manger local et les gens sont moins dépendants que nous les montréalais.
La ville est un milieu de surconsommation ou il est difficile d'accepter la simplicité volontaire...

Comme le disait si bien l'agriculteur bio et professeur au Cégep de Victoriaville Claude Bilodeau, il ne faut pas se leurrer: le bio (et moi j'ajoute le local) ne sont pas la solution à tout ; c'est dans notre façon de voir et d'entretenir qui l'on est, nous et la nature. Prendre conscience et réfléchir sur notre mode de vie et notre alimentation.
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