(Voici un résumé de mon expérience sur notre sortie à St-Jovite, les 15 et 16 juillet dernier, pour aller faire un atelier sur la permaculture. Bonne lecture! Nic)
Samedi matin, mon cadran sonne à 6h30. Content de ne pas avoir veillé trop tard, je prépare les derniers détails avant mon départ. Rendez-vous à 8h30 chez Étienne, nous sommes relativement à l’heure, avec un enthousiasme peu commun pour un samedi matin, pour ENFIN sortir de Montréal! On part dans le bazou d’Étienne, en espérant arriver pas trop tard pour rencontrer les autres participants de l’activité. C’est avec plaisir qu’on parle du Mexique avec Maria, le temps de résoudre les problèmes du monde en rêvant.
On arrive vers 11h30, juste à temps pour commencer à planifier la journée avec les autres participants. On revoit avec plaisir François et Véronique, qui nous accueillent dans leurs terres d’un petit paradis situé à quinze minutes de Saint-Jovite. C’est ici, à la ferme socio-thérapeutique l’Amitient (http://www.amitient.org/), que se tiendra notre initiation à la permaculture.
Une bonne bouffe partage, et on commence la théorie. François nous explique les origines de la permaculture, ainsi que les principes qui la sous-tend. Évidemment, ce petit condensé d’information n’est qu’un survol de tout la richesse que possède cette technique ! Après la théorie, petite visite des jardins de François et Véro. Des petites parcelles de terre ici et là sont déjà remplies de promesses, alors qu’on peut déjà apercevoir l’application de certaines techniques de la permaculture: paillis entre les plantes cultivées, jardin entouré de plantes naturelles qui forment une barrière protectrice. Il y a tellement d’éléments à comprendre sur la complémentarité des plantes afin qu’elles se protègent entre elles! Je décroche un peu, et je contemple les paysages chargés de métaphores ensoleillées.
Après la visite, petite saucette rafraîchissante dans la rivière avoisinante. Après la baignade, on recommence! Nous devons maintenant mettre en application notre compréhension des principes de la permaculture afin d’aider nos deux cultivateurs à aménager une parcelle de terre encore non utilisée.
C’est ainsi que nous avons progressivement passé de la théorie à la technique. Le lendemain, travail dans le jardin. Par la suite, création d’un nouvel espace pour y cultiver des fines herbes, avec application de cartons au sol pour accélérer la décomposition du gazon, avec des trous laissés aux fines herbes, le tout aspergé de foin. Je crois maintenant maîtriser le premier principe nommé par François, soit celui de laisser le sol le plus sauvage possible en le couvrant pour permettre un auto-compost.
Mais déjà la fin de semaine tire à sa fin! Il reste cependant les foins. Certains d’entre nous devant partir plus tôt, la moitié de notre troupe restante décide de s’atteler à ce grand rituel d’été, qui est de ramasser le foin au champs pour l’entreposer dans la grange. À grand coup de sueur et me voyant progressivement en train de me transformer en fermier, je prend conscience de tout l’effort que ce mode de vie peut exiger, autant que la sérénité qui peut également en résulter. En terminant la journée, on rencontre les Amis de la ferme qui reviennent de leur sortie de fin de semaine. C’est avec plein de reconnaissance envers nos hôtes qu’on se décide enfin de quitter la ferme.
Il fait déjà noir, et je vais encore me coucher tard! De retour à Montréal, pas assez dépaysé à l’arrivée dans mon patelin gris-de-ville, je retrouve quand même avec émotion mes petits plants de tomates et mes fines herbes en pot sur mon balcon. Jusqu’à la prochaine fois…
Nicolas Gauthier